En tant que responsable du laboratoire de recherche en médecine du sport au sein du Luxembourg Institute of Health, Dan Theisen a été associé au projet Sport-Santé dès le départ, une table-ronde organisée en 2012. Après une recherche sur le terrain de près de deux ans pour procéder à un inventaire exhaustif des groupes de sport-thérapie existant au Luxembourg, une collecte systématique des données a été mise en place et de nouveaux outils de communication ont été créés.
« On parle ici de changer les mentalités et le comportement humain, chose qu’on ne peut pas faire du jour au lendemain. »
S’appuyant sur de grandes études internationales prouvant que les taux de morbidité sont très inférieurs chez les gens actifs, Dan Theisen veut expliquer la recherche scientifique et contribuer à diffuser l’information. Il s’agit notamment de simplifier la tâche des médecins en centralisant tous les renseignements utiles sur la pratique des activités thérapeutiques par le biais d’un site internet régulièrement mis à jour. Des dépliants ont été distribués dans les hôpitaux, des articles de vulgarisation publiés dans des revues spécialisées avec un seul objectif : mettre ce savoir à la disposition de tous.
« Mais attention, lire l’information n’est pas suffisant », prévient Dan Theisen, « il faut la renforcer et la valider par les spécialistes du secteur médical et paramédical qu’il faut convaincre. On parle ici de changer les mentalités et le comportement humain, chose qu’on ne peut pas faire du jour au lendemain. C’est pourquoi il faut un discours national cohérent, à tous les niveaux, et c’est ce à quoi on s’emploie désormais. Grâce à l’Œuvre, nous avons multiplié les contacts avec les Ministères des Sports et de la Santé. Ensemble, nous lançons en mai 2018 le Plan National de Thérapie Sport-Santé (PNTSS) qui va dans ce sens et que nous avons élaboré en 2017. Il s’agit de connecter tous les acteurs intéressés par le concept global, concernant la promotion du projet, l’éducation, le support et la coordination des associations, et bien sûr, la recherche, qui nous intéresse tout particulièrement au LIH. »