monsters : Une exploration audacieuse des abus et de la résilience humaine
Dans un monde où les voix des survivant·e·s d’abus sont souvent étouffées, l’artiste Valerie Reding s’est lancée dans une mission audacieuse : Son projet, intitulé « monsters », crée un espace onirique et multisensoriel où les histoires des victimes d’abus prennent vie. En mêlant performance, photographie, peinture, son et texte dans une installation multimédia, Valerie Reding vise à briser le silence entourant les abus dans les relations interpersonnelles et à donner du pouvoir aux survivant·e·s.
L’inspiration de ce projet est née de l’expérience personnelle de Valerie Reding qui était dans une relation psychologiquement et émotionnellement abusive. Profondément marquée par cette expérience qui a changé comment l’artiste perçoit l’amour, soi-même, l’autre et nos liens interpersonnels, elle s’est plongée dans l’exploration des dynamiques des relations abusives et a décidé de mettre en lumière ce sujet tabou.
Elle explique : « Les abus dans les relations interpersonnelles restent un sujet chargé de honte et de culpabilisation des victimes, entremêlé avec les mécanismes d’oppression et de marginalisation sociétaux. »
Le projet « monsters », encadré par un programme de médiation engageant composé de discussions ouvertes et de divers événements communautaires, revendique dans un geste d’empouvoirement la monstruosité et la diabolisation projetées sur celleux qui s’élèvent contre les abus (de pouvoir) ou remettent en question les systèmes d’oppression qui traversent notre société.
Avec ce projet transdisciplinaire, Valerie Reding célèbre la résistance, la solidarité, la guérison, l’amour et le pouvoir libérateur de la voix de chacun·e. Avec une approche intersectionnelle et décoloniale, il s’agit également d’une réflexion profonde et sensible sur les interconnexions entre les relations interpersonnelles et les rapports de pouvoir sociétaux.
Le projet « monsters » est une œuvre complexe comprenant de multiples composantes : De la création des portraits scénarisés et émancipateurs des survivant·e·s à la réalisation d’un triptyque de peinture poétique et monumental, en passant par une performance viscérale et la mise en place d’une ambiance sonore enveloppante, chaque élément de l’installation est minutieusement conçu pour immerger le public dans une expérience captivante et émancipatrice.
Après avoir été présenté au TROIS C-L Maison Pour La Danse à Luxembourg et à l’espace d’art contemporain Toxi Space à Zurich, « monsters » continuera son voyage à travers plusieurs futures itérations à l’internationale. Valerie Reding espère toucher autant de personnes que possibles avec ce thème important et d’une actualité brûlante.
Cependant, la réalisation de ce projet n’a pas été sans difficultés. Valerie Reding a dû faire face à des défis financiers et à la résistance de certain·e·s comme « monsters » véhicule un sujet émotionnellement chargé avec une approche artistique inscrite dans des discours socio-politiques actuels. Mais grâce à énormément d’engagement personnel et du travail non-rémunéré, grâce au soutien de partenaires et à la détermination de son équipe, elle a réussi à surmonter ces obstacles. Les retours du public et des professionnel·le·s de l’art ont été extrêmement positifs, soulignant la qualité artistique de l’œuvre ainsi que sa sensibilité dans le traitement d’un sujet complexe. Les survivant·e·s ont exprimé leur gratitude d’avoir été inclu·e·s dans le projet, affirmant que cela les a aidé·e·s dans leur processus de guérison et de réaffirmation de leur humanité.
À travers « monsters », Valerie Reding nous rappelle que l’amour et l’abus ne peuvent coexister. Elle nous encourage à reconnaître notre interconnexion et à agir avec compassion et solidarité. Son message est clair : en brisant le silence et en soutenant les survivant·e·s, nous pouvons œuvrer ensemble pour un monde où l’abus n’a pas sa place.
