Il y a plus ou moins 10 ans, j’avais eu l’idée et le souhait d’organiser un genre de congrès sur la photographie de rue. Nos débuts étaient très modestes : avec seulement une conférence et une petite exposition, le tout a duré 4 heures. Après 7 éditions maintenant, le festival dure presque une semaine. Nous avons grandi au fur et à mesure et nous sommes vraiment fiers de ce que nous avons pu mettre sur pieds mais aussi de notre renommée internationale, qui s’est développée au fil du temps.
Notre plus grand défi actuel, c’est d’attirer assez de photographes renommé·e·s et intéressant·e·s au Luxembourg. Mais comme nous l’avons déjà pu montrer dans le passé, nous réussissons à faire venir des grands noms comme Sabine Weiss, Harry Gruyaert ou Matt Stuart et je pense que cela deviendra de plus en plus simple.
Par ailleurs, trouver les moyens financiers n’a pas toujours été chose aisée. Au début nous avons tout payé de notre propre poche, mais avec une renommée grandissante, nous arrivons également à garantir les fonds pour organiser le festival chaque année.
L’édition 2023 vient de se dérouler fin mai et les premières préparations pour 2024 sont déjà en cours.
Dès la première édition du festival nous avons essayé d’agir de façon aussi professionnelle que possible. Il faut garder en tête que nous ne sommes pas des managers événementiels, mais chacun d’entre nous s’engage à titre extra-professionnel. Pourtant notre équipe est très bien composée et arrive à combiner un mélange parfait d’énergies qui permettent au festival d’être ce qu’il est actuellement.
Osez vous montrer vous-même, tout comme vos photos ! C’est pour cela que le festival est conçu.
Paul Bintner, président de l’asbl Street Photography Luxembourg
La semaine qui précède le festival est toujours extrêmement stressante, puisque nous ne pouvons jamais être à 100% sûr·e·s du nombre de personnes qui participera effectivement au festival. Finalement, nos soucis ont toujours été en vain car le festival dispose déjà d’une certaine renommée.
En effet, considérant le grand nombre de personnes qui participent généralement à l’ouverture du festival le jeudi, on pourrait dire que ce vernissage est devenu la « place to be » dans la scène de la photographie et même au-delà. Bien sûr cela nous fait plaisir et nous sommes toujours content·e·s lorsque nous avons beaucoup de visiteurs, quand nous voyons que nos efforts sont récompensés et que les gens apprécient ce que nous faisons. Un feedback positif nous revient régulièrement de la part des visiteurs du festival ou des photographes vedettes.
Nous remarquons également qu’il est important d’avoir une vision et qu’on peut toujours essayer de la mettre en œuvre. Il est clair qu’il faut être persévérant et se serrer les dents pendant les premières années. Mais le succès nous donne raison et le soutien que nous recevons fait preuve que ce que nous faisons a du sens.
Nous souhaitons créer un festival incontournable dans le domaine de la photographie de rue et documentaire. Je dirais qu’au niveau national nous y sommes déjà parvenus, et le prochain objectif à viser sera la Grande Région.
J’ai envie de l’essayer car il est très motivant de travailler avec une équipe qui prend tout cela au sérieux et qui est disposée à investir son énergie dans quelque chose qui n’existe pas encore sous cette forme dans notre région.
Nous travaillons avec le public et pour le public. Nous ne voulons pas être un festival élitaire, mais concevoir un événement où tout le monde peut participer, que ce soit pour apprendre quelque chose de nouveau, pour montrer ses photos ou pour se présenter. Le festival restera toujours participatif.