Après la période compliquée de pandémie, nous avons constaté qu’il était nécessaire de développer un projet visant à atténuer les effets psychologiques et physiques causés par le confinement. La volonté de reprendre une vie sociale saine a été le déclencheur pour le lancement de cette initiative.
Dans le cadre de ce projet nous avons proposé des cours de capoeira, de danses afro-brésiliennes, de musicalité, ainsi que de nombreux ateliers et événements culturels et sportifs afin de contribuer de manière positive au développement social, principalement des jeunes âgés de 4 à 19 ans, et d’atténuer les dommages psychosomatiques liés à la pandémie du Covid-19.
En proposant la capoeira comme activité principale, nous réussissons à sortir les jeunes de chez eux et à éviter l’isolement social. Le sport comme outil de thérapie préventive nous a permis de travailler sur des questions de dépression, de réduction du stress, d’anxiété et de maintien de la santé mentale.
Mais nous avons également pu observer que la pratique d’activités sportives a renforcé la cohésion familiale et l’intégration sociale. En effet, nos activités proposées ont permis une reconnexion sociale entre les familles, atténuant l’épuisement émotionnel causé par la pandémie.
Travailler sur l’aspect émotionnel de ces jeunes en cherchant à renforcer leur estime de soi a été un grand défi, mais aussi une expérience d’apprentissage. Comme notre objectif était non seulement de renforcer leur condition physique mais surtout leur santé émotionnelle, nous avons dû adapter notre méthode d’enseignement pour préparer les jeunes aux jeux européens de capoeira. Pour ce faire, nous leur avons proposé des cours en plein air, des rencontres de discussion entre jeunes, des propositions de visites culturelles en groupe et de petits événements de compétition pour renforcer la confiance en soi.
Ensemble pour une santé mentale et une cohésion sociale à travers le sport et la culture.
Bruno Jordan Lucio de Oliveira, Capoeira Team Luxembourg asbl
Nous avons également dû constater que proposer des cours et workshops gratuits et ouverts au public nécessitait d’importants efforts de communication (flyers, publicité sur les réseaux sociaux, etc.), qui ne se reflétaient pas nécessairement dans le nombre de participant·e·s. En donnant des cours dans les écoles et lycées directement, nous touchons beaucoup plus de participants et l’impact est meilleur. Ainsi, si nous devions refaire le même projet, nous rechercherions davantage le contact avec des écoles ou lycées.
Tout le monde devrait avoir l’opportunité d’accéder aux activités culturelles et sportives. C’est en proposant des activités en famille, en promouvant la diversité et l’inclusion sociale que nous pouvons fournir le soutien nécessaire et créer un environnement propice au développement interpersonnel de ces jeunes.
Nous vivons en société et il est nécessaire de socialiser et de s’intégrer. Nous avons besoin de cette dynamique sociale pour vivre. La capoeira est un outil permettant de travailler sur plusieurs aspects du développement individuel. Nos activités multidisciplinaires favorisent l’intégration et la socialisation des jeunes et les font sortir de l’isolement caractéristique de l’adolescence. Notre objectif est de créer un environnement propice et familial, où les gens se sentent accueillis et à l’aise, contribuant ainsi à la promotion de la santé mentale, plutôt que de seulement enseigner la capoeira.
Tous ces aspects différents sont liés à la pratique du sport, avec un esprit et un corps alignés pour une vie saine. Les résultats de nos projets me poussent à continuer à travailler et à développer des projets qui visent le bien-être des gens à travers l’inclusion sociale, l’apprentissage et la culture.