C’est une belle enfilade de sourires qui nous attend au rendez-vous fixé avec les jeunes acteurs du Kolla Festival. Il y a Naomi Eiro, pédagogue, et Clio Van Aerde, artiste (également présente dans ce rapport dans le cadre du fonds stART-up), membres du comité de Kolla asbl, mais aussi Yukki Fontinha, secrétaire dans une entreprise de construction, et Vanessa Stark, barista, qui comptent parmi les volontaires du festival.
Toutes ont en commun leur engagement au service du Kolla Festival, cette « bulle utopique qui se crée chaque année pendant le mois d’août et qui, loin de la pression de la compétitivité, loin de la hiérarchie, loin de l’égo, t’inonde d’ondes positives », ainsi que le définit Clio Van Aerde.
L’objectif principal du festival est de proposer une plateforme ludique d’interaction et de réflexion autour des questions d’environnement, de tolérance, de respect et de collaboration. Ainsi, il aspire à se positionner comme une alternative au principe purement consumériste de la plupart des festivals.
« La richesse de ce festival est faite de l’investissement personnel des participants. Cela a renforcé notre croyance en l’humanité. »
« Cette période de vie en collectivité, faite non seulement du festival en lui-même, mais aussi de la construction, de la cohabitation, de la création puis du démontage dans une logique circulaire et durable, m’a transmis une nouvelle vision du monde et m’a fait entrevoir de nouvelles possibilités », se passionne Yukki.
« Ici, on ne te demande ni expérience ni background. On t’accepte pour ce que tu es. De fil en aiguille, tu trouves ta place dans la réalisation collective, tu te sens à ta place et utile au monde », renchérit Vanessa.
Un enthousiasme contagieux, partagé par petits et grands, le festival comptant quelque 2000 visiteurs sur les trois jours de sa dernière édition. Celle-ci a permis de déployer en parallèle la résidence d’artistes Antropical et le projet Kolla Impuls sur la zone protégée du Mirador à Steinfort.
« Pour la 3e édition à venir, nous ne voulons pas grandir en taille, mais en qualité », nous expose Naomi. « Au-delà du simple divertissement, ce qui nous importe, ce n’est pas le succès commercial, mais le message du festival. »